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Hommage à Jaco PASTORIUS - "Remember Jaco"
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Le Multiquarium Big Band |
Charlier/Sourisse "Multiquarium big band" & Bireli Lagrene
Mené par Benoît Sourisse (piano, orgue hammond, Fender Rhodes) et André Charlier (batterie), le big band réunit une éblouissante section de saxophones/clarinettes avec Stéphane Chausse (saxophone alto, clarinette), Lucas St-Cricq (saxophones alto et ténor), Stéphane Guillaume (saxophones soprano et ténor, flûte, clarinette), Fred Borey (saxophone ténor), Fred Couderc (saxophone baryton, clarinette basse), une rutilante section de trompettes avec Claude Egéa, Pierre Drevet, Erick Poirier, Yves Le Carboulec (trompette, flugelhorn), la somptueuse section de trombones avec Pierre-Marie Lapprand, Damien Verherve, Philippe Georges, Didier Havet (trombone basse, tuba), le brillant guitariste Pierre Perchaud et Nicolas Charlier dont les percussions ajoutent leurs force et leurs couleurs à la puissante batterie de son père.
Biréli Lagrène, qui joue de la basse depuis trente ans, intervient sur tous les morceaux à la basse fretless sur laquelle il s’exprime avec la même efficacité et la même virtuosité qu’il a coutume de le faire sur sa guitare. Ses chorus sur Used to be a Cha Cha et Teen Town sont lumineux et sublimes. Quant à Yannick Boudruche, il chante avec une ferveur poignante sur Fanny Mae.
Jaco Pastorius est considéré par beaucoup comme le bassiste de jazz le plus talentueux de tous les temps. Tout au long de sa brève mais incroyablement prolifique carrière, il a développé une approche influente du jeu de la basse qui combine des harmonies complexes avec une technique virtuose. Son style caractéristique fait appel à des grooves funk d'influence latine, à des solos lyriques sur la basse fretless*, à des accords et à une utilisation innovante des harmoniques et des boucles.
*Les frettes sont de petites barrettes, souvent métalliques, placées en travers du manche de certains instruments de musique à cordes.
L'histoire de Jaco Pastorius (John Francis Anthony Pastorius III, est né le 1951 à Norristown en Pennsylvanie) est tragique, son comportement erratique et sa mort choquante. Jaco a été diagnostiqué comme souffrant de troubles bipolaires en 1982, et la consommation de drogues n'a fait qu'exacerber son état mental fragile. Cette spirale descendante troublante et erratique l'a conduit a être interné dans un établissement psychiatrique et mis sous lithium pour tenter de neutraliser son comportement imprévisible. Il a défrayé la chronique en enchaînant les accidents (comme la chute d’un balcon en Italie) et les scandales (apparitions sur scène nu, couvert de boue, ivre mort). En 1986, il est devenu sans domicile fixe, dormant à la belle étoile et passant la plupart de son temps à traîner avec des clochards sur un terrain de basket. En septembre 1987, après avoir tenté sans succès de se faufiler sur la scène d'un concert de Santana en Floride (et avoir été expulsé du spectacle), Pastorius se rend dans une boîte de nuit à Wilton Manors, en Floride, où Jaco, en colère après avoir été refoulé, s'est engagé dans une violente confrontation avec le videur du club. Les graves blessures qu'il a subies lors de la bagarre l'ont plongé dans le coma suite à une hémorragie cérébrale qui, quelques jours plus tard le laissera en état de mort cérébrale. Pastorius a été officiellement déclaré mort le 21 septembre 1987.
À l'instar de Jimi Hendrix pour la guitare ou de Charlie Parker pour le saxophone, Pastorius a révolutionné l'approche de la guitare basse. En popularisant le son particulier produit par un manche de basse électrique sans frettes. Par sa virtuosité, son inventivité, son sens du groove, son exploration de toutes les ressources de l'instrument (rythmiques, mélodiques, harmoniques, etc.), mais aussi des spécificités des instruments « amplifiés » : larsen, utilisation de pédales d'effets. Il a inspiré des milliers de bassistes. Il y a un « son Pastorius » qu'on retrouve encore aujourd'hui chez de nombreux musiciens.
Jaco Pastorius
Voir l’œuvre et la biographie complètes de Jaco Pastorius → |
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Charlier/Sourisse "Multiquarium big band" & Bireli Lagrene
Complices au sein du fameux Big Band Brass depuis 20 ans, Dominique Rieux et David Cayrou, à travers cette collaboration, vous présentent ce tout nouveau spectacle qui célèbre la Nouvelle-Orléans d’aujourd’hui. Les talentueux musiciens du Big Band Brass incarnent ici le ‘’NOLA SPIRIT BIG BAND’’. Dominique et David vous proposent de retrouver sur scène l’esprit de cette musique qu’incarne aujourd hui Harry Connick Junior qui est incontestablement le plus grand ambassadeur de la Nouvelle Orleans. Le Nola Spirit Big Band vous invite à partager cette fabuleuse énergie au travers d'arrangements et de compositions originales. Ils ont invité à se joindre dans cette aventure extraordinaire le chanteur Anglais Gead Mulheran et la merveilleuse danseuse et « Marshall de cérémonie », Angie Larquet.
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Le Nola Spirit Big Band |
Présentation du Nola Spirit Big Band
Dominique RIEUX est un virtuose de la trompette et du bugle. Tour à tour compositeur, arrangeur et chef d'orchestre, ce musicien s'est fait connaître au sein de nombreuses formations bien connues de notre festival telles que le Tuxedo Big Band de Paul Chéron et le célèbre Big Band 31 de Philippe Léogé. En 1999 il crée son propre orchestre, le Big band BRASS. Avec la complicité de Tony Arnouroux, et de Philippe Léogé. Dominique Rieux invite le tromboniste canadien Rob Mc Connell et enregistre un premier album "Live with the Boss". Il dirige ensuite le Big band Brass aux côtés d'artistes célèbres tels que : Nicole Croisille, Didier Lockwood, Natalie Dessay et le chanteur anglais Gead Mulheran avec lequel, en 2003, ils enregistrent leur deuxième album « Hats off to Frank Sinatra En 2003, Dominique part en tournée au Etats-Unis avec le Tuxedo big band de Paul Cheron et le clarinettiste américain Bob Wilber pour un tribute to Benny Goodman. Au court de cette année, il intègre également en tant que musicien et soliste le grand orchestre de Paul Mauriat, avec lequel il parcourt le monde lors de tournées au Japon, en chine, en Corée du Sud et dans toute la Russie. A la direction du Big Band Brass, il accompagne depuis 15 ans maintenant, en tant que chef d'orchestre et trompettiste, le formidable humoriste crooner Michel Leeb dans un grand spectacle de swing et d'humour. En 2016, sa rencontre avec le formidable poly-instrumentiste australien James Morrison lui permet de réaliser son cinquième album avec le Big Band Brass: "The Amazing Live". Vous avez forcément remarqué ce musicien au sein de l'orchestre de René Coll dans de nombreuses émissions de variétés, telles que le plus grand cabaret du monde ou les années bonheur, animées jusqu'en 2019 par Patrick Sébastien sur France 2.
Dominique Rieux et James Morrison
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David Cayrou | Gead Mulheran |
David est né en 1971 à Montauban. A l’âge de neuf ans, il est attiré par la musique et débute au saxo, puis entame l’apprentissage de la clarinette et de la flûte. Sa vie musicale commence par la musique classique et il obtiendra un 1er prix en saxophone et en musique de chambre au Conservatoire National de la Région de Toulouse. Il s’intéresse très tôt à la musique de jazz, et participe à de nombreux albums au travers de grandes formations telles que le JAZZ TIME BIG BAND, le TUXEDO BIG BAND, le BIG BAND BRASS, le MISSISSIPPI JAZZ BAND, le SAINT LOUIS BIG BAND, orchestre dont il est également l’arrangeur. Aux côtés de Dominique Rieux il assure également la co direction du Nola Spirit Big Band.
David Cayrou s'est produit régulièrement dans le grand orchestre de René COLL avec lequel il a enregistré des émissions de télévision telles que Sacrée soirée, présentée par Jean-Pierre Foucault sur TF1, et Music-hall et Compagnie présentée par Patrick Sébastien sur France 2.
Gead Mulheran fait partie de ces fils d’Irlandais, élevé dans une ambiance musicale permanente. Il a été influencé dans les années 1970 par des groupes emblématiques, tels que Buzzcocks, Joy Division ou The Damned. L’ambiance punk l’amènera à la New wave et le marquera à vie. Il a créé son propre groupe, Léviathan. Ses études le dirigent vers la France où il s’installe définitivement. Il fonde le groupe Blue Matisse avec lequel il enregistre plusieurs albums, en plein dans la mouvance new wave. La rencontre avec le leader du Big band brass, Dominique Rieux, et David Cayrou sera déterminante. Plus que jamais complices, ils vous présentent lors de cette soirée un nouveau spectacle qui célèbre la Nouvelle Orléans d’aujourd’hui.
Le NOLA SPIRIT BIG BAND |
Inspirés de la musique jazz, musique populaire qui a donné naissance au RHYTHM & BLUES, au ROCK & ROLL, au FUNK, et à la SOUL, arrangements originaux et improvisations se côtoient sur un répertoire proche de l’univers musical de la NOUVELLE ORLEANS d’aujourd’hui. De même que le FRENCH QUARTER FESTIVAL de NEW ORLEANS nous rappelle les liens tissés entre la France et la Louisiane, le NOLA SPIRIT BIG BAND avec ses 15 musiciens d’Occitanie se veut une passerelle musicale entre La Garonne et le Mississippi.
♦ Qui ne connaît pas les frères Belmondo ? Stéphane, héritier flamboyant de Chet Baker et Freddie Hubbard, l’un des grands lyriques de son instrument, compte parmi les trompettistes les plus estimés de ce côté-ci de l’Atlantique. Lionel, le saxophoniste, a fait se rencontrer les musiques de Lili Boulanger et Yusef Lateef, a réuni l’esprit coltranien avec les traditions liturgiques françaises, et porté la flamme du jazz au cœur de l’univers classique.
Depuis plus d’un quart de siècle, ces deux musiciens d’exception ont mené un nombre impressionnant d’aventures musicales, avec le soutien inconditionnel de leur groupe, qui les a toujours suivis dans leurs explorations artistiques. Aujourd’hui, forts de leur histoire commune et fidèles à leurs principes, les frères remettent à l’honneur l’intrépide Belmondo Quintet en retrouvant, au piano, le magnifique Eric Legnini*, dont on n’a plus à vanter l’élégance de toucher ni l’esprit soulful.
(Extrait de France musique).
*Pour le concert du 6 août à Pertuis, le quintet s'est adjoint le concours du pianiste Laurent Fickelson, compagnon de longue date des frères Belmondo.
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Belmondo Quintet
♦ L'année 2013 voyait l'aboutissement d'un projet où pour la première fois Yvan, Stéphane et Lionel BELMONDO se trouvaient réunis sur un album commun, autour d'un répertoire choisi par Yvan (leur père) et mis en forme par la plume de Lionel. Les trois Belmondo avaient enregistré cet album en sextet avec le guitariste Jean-Philippe Sempere, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Jean-Pierre Arnaud. Composé en famille, ce disque nous faisait partager leurs influences jazz moderne, hard bop fiévreux de la Côte Est et les arrangements soignés de la Côte Ouest. Il nous proposait une relecture originale de quelques incontournables standards de l'histoire du jazz autour du projet Mediterranean Sound qui marquait donc les retrouvailles musicales des frères Lionel et Stéphane Belmondo pour un hommage vibrant à leur père, Yvan, qui leur a transmis son amour et ses connaissances du jazz. En 2018 le festival de Big Bands de Pertuis avait reçu le "Belmondo Family Sextet".
♦ Depuis, Lionel et Stéphane Belmondo ont perdu leur papa. Le saxophoniste baryton Yvan Belmondo s’est éteint à 83 ans. Il était la première source d’inspiration des deux frères musiciens. Dessinateur industriel de formation, Yvan Belmondo avait créé une école de musique dans le petit village de Solliès-Toucas, dans le Var, où Michel Petrucciani avait notamment enseigné.
♦ Un peu plus d’un an après le décès de leur père, Yvan, les deux frères Belmondo, Lionel et Stéphane reprennent du service en compagnie du contrebassiste Sylvain Romano, du batteur Tony Rabeson et du pianiste Eric Legnini. Pour ce nouvel album, le quintet né en 1993 revisite à sa manière le jazz de Wayne Shorter, Yusef Lateef, Woody Shaw et Bill Evans, et rend également hommage à Yvan Belmondo avec le titre qui clôture le disque en beauté, Song For dad. Notons également que le quintet a été déclaré groupe de l'année 2021 aux victoires du jazz.
Yvan Belmondo
Belmondo Quintet - "Song for dad"
Letters to Evans |
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En souvenir d'Yvan Belmondo retrouvons le Belmondo Family Sextet sur la scène du Festival en 2018 avec Mediterranean Sound.
Belmondo Family Sextet - Flamingo
Né en 2010, le Hot Sugar Band est devenu l'un des groupes les mieux notés dans le monde du Lindy-hop et de la danse Swing en général.
Basé à Paris, et composé de quelques-uns des meilleurs musiciens de la scène française du swing et du jazz, le groupe s'est produit dans le monde entier, notamment en Suède, au Vietnam, en Hongrie, en Lituanie, au Canada, en Espagne, en Corée du Sud, en Chine, en Italie, aux Pays-Bas... et bien d'autres! Son son unique et très reconnaissable, au croisement du sextet de John Kirby, des œuvres du big band de Django Reinhardt, et des classiques de Count Basie et Duke Ellington, ainsi que l'énergie inépuisable du groupe sur scène, ont contribué à en faire l'un des groupes les plus demandés dans le monde du swing, avec plus de 300 concerts au cours des 5 dernières années.
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Le Hot Sugar Band et Nicolle Rochelle |
Présentation du Hot Sugar Band et Nicolle Rochelle
Le Hot Sugar Band, qui parcourt le monde entier depuis 2011 pour faire vivre le swing des années 30, invite ici la chanteuse Nicolle Rochelle pour jeter un regard ensoleillé sur les jeunes années de Billie Holiday, à l'aube de sa légende... Au programme de cette soirée: Eleanora, The Early Years of Billie Holiday, hommage aux quelques années les plus lumineuses de la vie de Billie Holiday, alors qu'elle sortait à peine d’une enfance sombre et qu'elle était déjà devenue une immense artiste.
Entre hommage et interprétation personnelle, l'américaine Nicolle Rochelle, amoureuse du répertoire de Billie Holyday, incarne cette icône sans la trahir. En partant des arrangements originaux, le Hot Sugar Band a écrit de nouvelles versions de ces chansons iconiques, donnant à Nicolle Rochelle le support idéal pour sublimer son idole.
En 2006, elle est arrivée en France pour jouer le rôle de Joséphine Baker dans la production de théâtre musical "Looking For Josephine" créée par le célèbre metteur en scène français Jérôme Savary. Après avoir été la vedette d'une tournée internationale de 4 ans, jouant dans 3 langues différentes et dans plus de 10 pays, Nicolle a poursuivi sa carrière principalement en Europe en rejoignant le groupe pop électro-swing français "Ginkgoa" et en chantant avec différents orchestres tels que le Duke Orchestra de Laurent Mignard, The Archie Shepp Big Blues Band
La passion de Nicolle pour les arts s'étend également à la danse, car elle continue d'étudier, de pratiquer et d'interpréter une multitude de styles de danse, notamment le ballet, la danse moderne, la danse contemporaine, la samba, le reggaeton, le hip hop, la house, le jazz roots et le lindy hop. Elle se produit et explore les thèmes de l'humanisme, du féminisme et du langage de soi dans un style hip-hop, jazzy et pop fusion, et propose des ateliers et des débats en parallèle à ces concerts dans le monde entier.
Son coté humaniste et activiste l'a conduite, en avril 2018 à être arrêtée et accusée de trouble à l'ordre public après avoir sauté une barrière lors d'une manifestation au palais de justice du comté de Montgomery à Norristown, en Pennsylvanie, pour le premier jour du nouveau procès de Cosby pour agression sexuelle. Elle était torse nu et son corps était couvert de l'inscription "Women's Lives Matter" et des noms des accusatrices du comédien. Mme Leach s'est jetée sur Cosby alors qu'il se trouvait près de l'entrée du tribunal, peu avant 9 heures, et la sécurité l'a ensuite appréhendée. Elle a déclaré que son intention était de mettre Cosby mal à l'aise et que, comme elle l'admirait, ses actes envers les autres la touchaient personnellement.
Hot Sugar Band & Nicolle Rochelle "The Way You Look Tonight"
Billie Holyday
Billie Holiday, (Eleanora Fagan Gough) née le 7 avril 1915 à Philadelphie, en Pennsylvanie, fut la grande star de son époque. Elle s'est fait connaître dans les années 1930 grâce à un style unique qui réinventait les conventions du chant et de l'interprétation modernes. La vie compliquée de Billie Holiday et son autobiographie "Lady Sings the Blues" ont fait d'elle une icône culturelle. Sa voix évocatrice et mélancolique, qu'elle présentait avec audace comme une force du bien, faisait de toutes les chansons qu'elle chantait les siennes. Aujourd'hui, on se souvient de Billie Holiday pour ses chefs-d'œuvre musicaux, ses talents de compositrice, sa créativité et ses opinions courageuses sur l'inégalité et la justice.
Billie Holiday a grandi dans le Baltimore des années 1920, imprégné de jazz. En 1929, la mère de Billie, Sadie Fagan, déménage à New York et la jeune Eleanora la rejoint bientôt. N'ayant pas véritablement suivi d'études, elle commence à chanter dans les clubs de Harlem au début des années 1930 et y est repérée en 1933 par John Hammond, producteur chez Columbia, qui lui fait alors enregistrer ses deux premiers titres dont "Your mother's son-in-law". C'est à cette époque qu'elle emprunte son nom professionnel Billie Holiday à l'actrice Billie Dove. Bien qu'elle n'ait jamais reçu de formation technique et qu'elle n'ait jamais appris à lire la musique, Billie Holiday est rapidement devenue une participante active de ce qui était alors la scène de jazz la plus dynamique du pays, alors que la Renaissance de Harlem se transformait en ère du swing.
De 1935 à 1941, la carrière de Holiday s'accélère, enregistrant tube après tube avec le pianiste et arrangeur Teddy Wilson. Lorsque Billie Holiday rejoint le phénoménal Count Basie Orchestra de Kansas City pour des tournées en 1937, elle est devenue une force irrésistible, capable de jouer en tête d'affiche dans tous les États-Unis. En 1938, Artie Shaw l'invite à diriger son orchestre, faisant de Billie la première femme noire à travailler avec un groupe blanc ; un accomplissement impressionnant et courageux.
Si tout semble sourire à Billie Holiday, sa vie privée est toutefois quelque peu chaotique. Elle commence à boire et à se droguer. Ainsi, après avoir signé avec le label Decca en 1944, Billy Holiday écourte sa tournée nationale de 1945 suite au décès de sa mère, qui la plonge un peu plus dans ses vieux démons, ce qui commence à nuire à sa réputation. Alors qu'elle est au sommet en 1946 avec des titres comme "Lover man" et son tour de chant aux côtés de Louis Armstrong dans le film "New Orleans", elle est arrêtée et condamnée à un an de prison en 1947 pour possession de drogues.
À sa sortie en 1948, en difficultés financières à cause de la drogue et des hommes peu scrupuleux qui l'entourent, Billie Holiday ne peut plus se produire dans les clubs new-yorkais à cause de ses problèmes d'alcool. Le succès est pourtant là, mais la chanteuse, à nouveau enamourée d'un mauvais garçon, retombe au plus bas, et la presse ne manque pas de souligner ses difficultés à chanter. Lâchée par sa maison de disques et redevenue célibataire, l'année 1950 commence mal pour Billie Holiday, mais se termine pourtant bien, sur scène, notamment aux côtés de Miles Davis. Après quelques mois, elle rejoint finalement le label Verve et enregistre plusieurs disques dont "Billie Holiday sings". En 1954, elle réalise sa première tournée européenne, puis sort le sublime "Music for torching", suivi de "Lady in satin". Cependant, exténuée par les tournées, et ravagée par l'alcool et la drogue, Billie Holiday s'éteint en 1959 à l'âge de 44 ans des suites d'une cirrhose et d'une insuffisance rénale.
Malgré son manque de formation technique, son phrasé inimitable et son intensité dramatique ont fait d'elle la chanteuse de jazz la plus remarquable de son époque. Les gardénias blancs, qu'elle portait dans les cheveux, étaient sa marque de fabrique.